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Trafic

Le Metropolitan de New York promet de faire plus pour retrouver et rendre les œuvres d’art volées

Le Met a accepté de rendre de nombreuses pièces et œuvres issues d’un trafic d’art international, notamment après des vols et pillages entre 1970 et 1990 dans des pays troublés par des guerres ou des révolutions.
Le grand hall du Metropolitan Museum of Art, l'un des plus grands musées du monde. (Atlantide Phototravel/Getty Images)
publié le 29 septembre 2023 à 7h37

Son musée, l’un des plus grands du monde, contient 1,5 million d’œuvres. Le directeur du Metropolitan Museum of Art de New York, le Met a promis jeudi 28 septembre de rendre davantage d’œuvres d’art aux pays victimes de pillages, le musée ayant décidé de participer à la lutte contre le trafic international d’antiquités dont la mégapole est une plaque tournante.

«Vous allez voir et entendre du Met non seulement plus de résultats de nos recherches (sur la provenance des œuvres) mais surtout davantage de restitutions et de collaborations avec ces pays», a déclaré Max Hollein lors d’une rencontre dans son musée avec des journalistes étrangers.

«Nous ne voulons pas avoir dans nos collections le moindre objet qui nous soit parvenu de manière illégale», s’est engagé cet historien d’art autrichien, à la tête depuis 2018 de l’un des plus grands musées du monde. Il y a des cas où nous ne sommes pas les bons propriétaires».

Ces dernières années, le Met et d’autres prestigieux musées ont accepté de rendre de nombreuses pièces et œuvres issues d’un trafic d’art international, notamment après des vols et pillages entre 1970 et 1990 dans des pays troublés par des guerres ou des révolutions.

Le parquet de l’Etat de New York pour l’arrondissement de Manhattan mène tambour battant une campagne de restitutions d’œuvres d’art depuis 2017. Sous l’égide du procureur Alvin Bragg, en poste depuis 2022, plus de 1 000 pièces d’une valeur de 190 millions de dollars ont été rendues à 19 pays, dont le Cambodge, la Chine, l’Inde, le Pakistan, l’Egypte, l’Irak, la Grèce, la Turquie ou l’Italie.

En mai, Max Hollein avait annoncé la création d’une commission de chercheurs pour examiner la provenance de certaines pièces de l’extraordinaire collection de son musée afin, en cas de vol et pillage, de les «restituer» aux pays d’origine.

«Nous augmentons notre investissement dans la recherche sur nos collections et en matière de transparence sur les origines de nos objets», a martelé jeudi le patron du Met.

Récemment, plusieurs pièces ont été saisies par les autorités de New York au Met ou chez des collectionneurs privés de cette capitale de la finance et des arts.

Par exemple Shelby White, 85 ans, administratrice et bienfaitrice milliardaire du Met, chez qui 89 œuvres d’art à l’origine suspecte et d’une valeur totale de 69 millions de dollars ont été saisies en 2021 et 2022, selon le parquet de Manhattan.