«J’ai toujours eu des rapports compliqués avec les galeristes… Je ne dis pas que ce sont tous des enfoirés, mais bon… L’idée de ce projet, c’est toujours l’autoproduction, avec nos moyens et notre manière de faire, c’est-à-dire erratique et bordélique. Y’a pas de périodicité, pas d’objectif de rentabilité, comme disent les connards, on fera les expos quand elles seront prêtes. Avoir une galerie, c’est une brouette d’emmerdes, donc l’idée c’est plutôt de se faire plaisir.» Vu le bonhomme et sa production, on s’en doutait, mais en ces temps d’incertitude généralisée, on ne crache pas sur une bouffée de constance. Merci donc à Vincent Sardon aka le Tampographe de rester, malgré la nouveauté, dans ses clous, hérissé, farouche.
La nouveauté est une galerie, que le patron du tampon encreur (pop, punk, pulp, politique) vient d’ouvrir, juste à côté de sa boutique de la rue du Repos, Paris XXe. Le carré blanc de 25 m² était son atelier, avant qu’il ne prenne ses aises dans l’Yonne. «C’est petit mais vu les loyers… et puis je n’y vois que des qualités : c’est facile à remplir et à éclairer, on peut faire minimaliste ou saturer l’espace comme là, avec la fresque de Nikita et Camille.» Nikita K