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Reportage

«Les couleurs réapparaissent» : au musée d’Orsay, un tableau de Gustave Courbet restauré en public

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L’œuvre «Un enterrement à Ornans», du peintre réaliste français, jouit d’une exposition toute particulière dans le musée parisien. En cours de restauration, la toile reste visible au vu et au su des visiteurs qui peuvent observer le travail minutieux des restaurateurs sur la toile.
Restauration d'art sur le tableau «Un enterrement à Ornans» de Gustave Courbet au musée d'Orsay, à Paris, le 7 mai 2025. (Aurelien Morissard/AP)
publié le 24 mai 2025 à 15h01

La toile Un enterrement à Ornans (1849-1850) de Gustave Courbet capte le regard lorsque l’on s’approche de l’alcôve où elle est nichée. Elle en impose, déjà par ses proportions – 3,15 mètres de haut sur 6,68 mètres de large –, mais aussi par son sujet et un noir profond, omniprésent.

Du temps de son auteur, elle n’avait pas eu les grâces de l’Exposition universelle de 1855, dédaignée pour son style trop outrancier, son sujet trivial, dérogeant au style néoclassique si cher à la critique. C’est une cérémonie funéraire à la lisière d’un village, sans aucune sépulture digne de ce nom, un imbroglio d’individus endimanchés, et puis le ciel enveloppant tout cela dans un voile charbonneux. Courbet s’était contenté de l’exposer dans son propre pavillon, puisqu’on avait dédaigné ses travaux.

Rayons X, infrarouges et ultraviolets

Son œuvre est entrée dans les collections du musée d’Orsay à son ouverture, en 1986. La direction de l’institution a pris aujourd’hui la décision d’entamer