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Billet

Macron, le muselé du Louvre

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L’actuel PDG du plus visité des musée français, Jean-Luc Martinez, est candidat à sa propre succession. C’est l’Elysée qui tranche et à la veille de l’annonce fatidique, le secret est jalousement gardé par un Macron maître des horloges et des destins. Une pratique bien française.
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, et sa femme Akie lors d'une visite au Louvre avec, à leur gauche, le président du musée,k Jean-Luc Martinez, en 2014. (STEPHANE DE SAKUTIN/AFP)
publié le 12 avril 2021 à 19h00

Le mandat de Jean-Luc Martinez, actuel président-directeur du Louvre, prend fin mardi. Nul n’est censé l’ignorer : voilà des mois que son éventuelle non-reconduction à la tête de l’établissement fait l’objet de rumeurs et d’articles, et que les noms de candidats plus ou moins avérés sont généreusement saupoudrés dans la presse (et bonne chance à eux désormais dans leurs établissements respectifs). Va-t-il rester ? Sinon qui va le remplacer ? Qu’a décidé l’Elysée ?

Eh bien, si extraordinaire que cela puisse paraître concernant le musée le plus fréquenté au monde, à la veille du terme, l’on n’en sait fichtre rien. L’Elysée garde jalousement le suspense, digne d’une formidable course de lévriers, ménageant on ne sait quelle disruptive surprise à sortir verticalement du présidentiel chapeau. Abracadabra, c’est moi qui l’ai fait ! Et tant pis pour l’éventuelle transition sereine, et pour ce qu’on imagine être un mal-être croissant au sein de l’institution, dont les personnels doivent se demander à quelle sauce ils vont être accommodés.

L’expectative pantelante du mercato culturel

Le terme du 13 avril, pourtant, est connu depuis le dernier renouvellement de l’archéologue à son poste, c’est-à-dire depuis trois ans. Ce n’est pas comme si, à l’Elysée, on s’était réveillé avant-hier en se souvenant que mais bon sang flûte, il y a le cas Martinez à régler ! Et en passant, il y aur