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Première femme galeriste en France, première à exposer Matisse, première à vendre des Picasso sur lesquels elle se faisait une commission de misère… Et pourtant inconnue au bataillon. Berthe Weill, petit morceau de femme ronde et binoclarde, a beau avoir tutoyé les grands artistes de son époque et ouvert la voie aux avant-gardes, sa vie et son œuvre ont été comme tant d’autres recouvertes par le voile de l’oubli. Le paradoxe est connu de celles et ceux qui s’intéressent aux angles morts de l’histoire : avoir son nom mêlé à ceux des «grands hommes» suffit rarement à protéger une femme de l’effacement.
Heureusement, à la faveur du travail acharné de Marianne Le Morvan, docteure en histoire de l’art, le nom de Berthe Weill prend à nouveau la lumière : début octobre s’est ouvert, au Grey Art Museum à New York, l’exposition «Make Way for Berthe Weill : Art Dealer of the Parisian Avant-Garde» (1), qui voyagera ensuite au musée des Beaux-Arts de Montréal au printemp