Meryl Meisler est encore tout étonnée de l’emballement autour de ses photographies : «Heureusement, je n’ai pas jeté mes tirages, mes négatifs ni mes diapositives. Avec le temps, je reconnais la valeur artistique, culturelle et historique de ces premiers travaux, pour la plupart inédits. J’aime aussi la qualité de mes tirages d’époque. L’art, c’est comme le bon vin, il s’améliore avec le temps !» Exposées pour la première fois en France au festival de Vichy à l’été 2022, les pétillantes seventies de l’Américaine déboulent à Paris dans les nouveaux locaux de l’agence Carole Lambert dans une petite exposition qui permet de découvrir ce joyeux regard jusqu’ici méconnu.
«Les gens semblent heureux dans la plupart de mes photographies parce que je suis attirée par la gaieté et que je choisis de capturer des expressions de joie dans la vie. Il y en avait plus qu’assez du chagrin», explique Meryl Meisler à Libération dans un mail. Le charme de ses images puise dans la légèreté de Jacques Henri Lartigue et l’étrangeté de Diane Arbus. «En 1972, j’ai vu la rétrospective Diane Arbus au Museum of Modern Art [MoMA, à New York, ndlr], poursuit Meryl Meisler. Ses photographies m’ont émue et m’ont incitée à apprendre à utiliser un «véritable appareil photo» et à suivre un cours de photographie lorsque je suis entrée à l’université du Wisconsin-Madison en 1973.»
La joie dans les images
C’est parce que Lisette Model a été un mentor pour Diane Arbus que Meryl Meisler suit ses cours. Fo