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Exposition

«Mission Dakar-Djibouti, contre-enquêtes», au musée du Quai-Branly : un vol en éclats

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L’exposition retrace l’histoire de la célèbre expédition ethnographique française qui, lancée en 1931, fera main basse sur des milliers d’objets venus d’Afrique. Mais cette fois du point de vue des sociétés pillées et de ses acteurs méconnus.
Les membres de la mission Dakar-Djibouti avant le départ, en mai 1931. (Studio G. L. Manuel frères/musée du quai Branly)
publié le 23 juin 2025 à 17h09

Ils ne sont pas tous là mais ils sont fiers et conquérants, une dizaine, poing sur la hanche ou accoudés à une barque, sur cette photo prise en mai 1931. A la veille de la première grande expédition ethnographique française, ils posent au musée d’Ethnographie du Trocadéro à Paris : l’ethnologue Marcel Griaule bien sûr, la mission est son initiative ; l’écrivain Michel Leiris, recruté comme secrétaire archiviste, qui en rendra compte trois ans plus tard dans l’Afrique fantôme ; l’anthropologue et ethnomusicologue André Schaeffner ; le photographe et cinéaste Eric Lutten… Que des hommes, même si la linguiste Deborah Lifchitz les rejoindra plus tard. Et tous blancs, cela va de soi.

Ils s’apprêtent à traverser quatorze pays africains, vingt mois durant, où ils «collecteront», dans des conditions examinées par l’expo «Mission Dakar-Djibouti, contre-enquêtes» au