En décembre 2024, elle est nommée curatrice des expositions internationales de la 61e biennale d’art de Venise, dont l’ouverture est prévue le 9 mai 2026. Elle avait commencé à y travailler, «en visionnaire, avec passion et rigueur», souligne la Biennale dans un communiqué tombé samedi 10 mai, pour annoncer sa mort «soudaine et prématurée», survenue «dans la matinée». Koyo Kouoh avait 57 ans et apparaissait comme une figure de proue pour infléchir le cap d’un art moderne et contemporain longtemps trop ignorant des créateurs issus des minorités, en particulier les Noirs.
Née à Douala, au Cameroun, elle a grandi en Suisse, à partir de ses 13 ans. Y fait les études qui mènent aux métiers de la banque et des affaires. Avant de tout quitter pour Dakar, où elle fonde Raw Material, un centre d’art, qui se plie en quatre pour mener des programmes curatoriaux, pédagogiques, sociaux, théoriques, critiques, sans compter des résidences d’artistes… Autant dire un faisceau d’activités et de réflexion visant à faire de l’art le cœur d’un réacteur alimentant le développement local. Une démarche tout sauf