Menu
Libération
Nature

Noémie Goudal au Frac Auvergne, voyage au chantre de la Terre

Article réservé aux abonnés
La plasticienne française expose ses projets paléoclimatiques à Clermont-Ferrand, plongeant, avec ses leurres et trucages, la nature dans les temps préhistoriques.
Untitled (Mountain II), 2021. (Noémie Goudal. Frac Auvergne. Adagp 2024)
publié le 10 avril 2024 à 21h12

Un panorama de volcans assoupis et de boucliers verts, doux comme des caresses. Des forêts à l’infini, du grand air et des pâturages tendres. Puis, entre deux lignes d’horizon courbes, Clermont-Ferrand, dont les deux flèches noires de la cathédrale, hautes à en perdre la vue, déchirent le ciel. Au pied de Notre-Dame-de-l’Assomption, mastodonte gothique en pierre de lave, se niche le Frac Auvergne – en attendant un déménagement dans l’ancienne école des beaux-arts et la nomination d’une nouvelle direction. Existe-t-il plus bel environnement pour Noémie Goudal ? «Inhale Exhale», c’est le titre de l’exposition de la plasticienne française, très remarquée depuis sa double performance aux Rencontres d’Arles et au Festival d’Avignon en 2022. Inhale Exhale, c’est aussi le titre d’une de ses œuvres en néon clignotant qui enjoint au spectateur de prêter attention à sa respiration. Emplissez vos poumons, expirez lentement… Il en faut du souffle pour suivre la plasticienne dans les limbes du paléoclimat.

Car c’est pr