Par une belle journée estivale, on est au volant d’une voiture. Juste devant notre pare-brise, un chemin de terre jaune et caillouteux serpente dans une garrigue au vert resplendissant. Et tout au bout de cette piste qui semble ne mener nulle part, la mer fusionne avec le ciel dans une brume blanchâtre. Quelques mètres de plus et notre véhicule fait le grand saut dans ces éléments naturels hypnotisants. Clic-Clac : il faut immortaliser ce moment en suspension, tout en avalant une bouffée d’air aride chargé d’odeurs de lichens, d’arbousiers, d’oliviers… C’est par cette photographie qui aspire le regard et le corps tout entier que s’ouvre Pantelleria de Bastien Lattanzio. En ces temps de restriction des voyages, il suffit d’ouvrir les pages de ce bel ouvrage souple pour s’imaginer aux côtés du photographe dans une Fiat pourrie, une Méhari bleue ou un véhicule tout-terrain, arpenter les routes de Pantelleria, île volcanique méditerranéenne, secret bien gardé des amateurs de coins reculés. Feuilleter sa mosaïque d’instantanés colorés, de rochers noirs léchés par les vagues, de fruits luisants de soleil fait disparaître illico les pensées noires pour titiller les souvenirs de vacances heureuses et la promesse d’un avenir meilleur. «Quand je suis sur l’île, je vis une extase permanente», explique Lattanzio qui a découvert cette oasis en 2016. On le croit aisément au regard de ses images toutes simples, remplies de figuiers de Barbarie, de bougainvilliers, de casserol
«Pantelleria», oasis si bon si bon
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La première image du livre «Pantelleria», de Bastien Lattanzio. (Bastien Lattanzio)
publié le 6 avril 2021 à 9h39
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