Retrouvez dans notre dossier tous les articles du «Libé des animaux» consacré à leur actualité.
Ce ne sont ni les chevaux de Xavier Veilhan ni le lapin de Jeff Koons qui s’installent à Versailles… Si les moutons des sculpteurs contemporains Claude et François-Xavier Lalanne paissent encore dans les jardins du Petit Trianon – l’exposition est prolongée cet automne –, place au bestiaire qui logeait véritablement à la cour des rois de France : la superbe exposition «les Animaux du roi» retrace plus d’un siècle de vie animale au sein du parc et du château. A travers le regard de peintres du XVIIe et du XVIIIe siècle, et plus de 300 œuvres, on découvre l’étonnant territoire qu’occupaient les bêtes auprès du roi, des plus domestiques aux plus sauvages. Pourquoi un tel sujet – à la fois politique, philosophique et esthétique – n’avait-il pas été traité avant aujourd’hui ? «Cette exposition est liée à l’évolution des sensibilités, explique Nicolas Milovanovic, conservateur en chef au département des peintures du musée du Louvre, qui réfléchit à ce projet depuis près de dix ans. Les relations entre l’homme et l’animal, et l’animal lui-même, ont une vraie place dans notre culture, mais c’est quelque chose de relativement récent. On sent encore un certain mépris, on considère que l’animal, c’est mignon, féminin…» Autre explication, la peinture animalière est apparent