Avant d’aligner, cahin-caha, des taches d’encre sur des papiers blancs tout frissonnants, avant donc d’inventer un minimalisme sériel sensuel, humide et indocile, Pierrette Bloch en a bavé. Les premières salles de la rétrospective au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne déroulent, hagardes, ses débuts poussifs : des toiles qui misent tout sur un méli-mélo tachiste de vert et de noir délavés. Pierrette Bloch se tient là dans la palette terne de son époque, l’après-guerre, et dans sa gestuelle, au pire brouillonne, au mieux, débridée. Ce qui bride la jeune artiste suisse (1928-2017) pourtant, c’est cet ami influent qu’elle n’admire que trop, Pierre Soulages, qui lui bouche toute perspective sur le noir. Ils resteront toute leur vie de fort bons amis. Mais Pierrette cessera de peindre sur toile po
Exposition
Pierrette Bloch au musée d’art moderne de Saint-Etienne : l’entichée des taches
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Pierrette Bloch dans son atelier, à Paris, vers 1950. (DR)
publié le 14 juin 2025 à 8h41
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