Grosse inquiétude des acteurs de la création numérique, «sidération» même pour certains. Ils tirent la sonnette d’alarme. La nomination, mercredi 7 septembre, du musicien Jean-Michel Jarre à la tête d’une commission au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) préoccupe l’écosystème français de l’art numérique. Ce n’est pas tant la personnalité de Jean-Michel Jarre qui est en cause, mais plutôt le périmètre de cette nouvelle commission, baptisée «Création immersive», qui fait tiquer. Et surtout, la disparition pure et simple d’une autre commission, le Dicréam (Dispositif pour la création artistique multimédia et numérique), qui aidait depuis vingt ans le secteur de la création numérique. Jusqu’à cet été, cette instance déterminante, créée en 2001, a soutenu la filière, à la fois dans le spectacle vivant et les arts visuels.
«La billetterie au détriment de critères qualitatifs»
Pour les professionnels, «création numérique» et «création immersive» sont deux choses différentes. Il y a d’une part la création numérique qui regroupe une constellation d’artistes, de pratiques artistiques, de festivals, de centres d’art, de dispositifs et de technologies variées… Et puis, de l’autre, il y a «la création immersive» qui concerne plutôt une industrie culturelle avec des installations de VR (réalité virtuelle) et des entreprises de spectacles populaires à gros moyens.
Comme, par exemple, celle à laquelle s’est associé Jean-Michel Jarre, Vrroom, une licorne française qui ambitionne de créer le «YouTub