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Récit

Rubens ou pas Rubens : au Royaume-Uni, passionnés et spécialistes se déchirent autour de la toile «Samson et Dalila»

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L’authenticité de la pièce exposée à la National Gallery fait l’objet de débats depuis plus de trente ans. Vendredi 20 juin, le musée a publié un nouveau rapport scientifique qui prouverait qu’elle est bien un tableau du maître.
Le musée avait acquis l'œuvre en 1980 pour 2,5 millions de livres sterling. (Bridgeman Images)
publié le 25 juin 2025 à 17h17

C’est une querelle qui dure depuis trois décennies. A l’origine, une toile monumentale signée par l’un des artistes les plus illustres du XVIIe siècle, exposée dans l’une des institutions culturelles les plus prestigieuses du Royaume-Uni : Samson et Dalila de Peter Paul Rubens, peint en 1609, et fierté de la National Gallery. Sauf que son authenticité ne cesse de susciter des controverses. Jusqu’à un ultime rapport, vendredi 20 juin, du centre d’art londonien, publié pour faire taire les critiques et attester qu’il s’agit bien de l’œuvre de l’artiste flamand.

L’institution britannique a acquis la toile en 1980 lors d’une vente aux enchères pour la rondelette somme de 2,5 millions de livres sterling – faisant à l’époque de Samson et Dalila la deuxième toile la plus chère acquise par le musée. Inspirée d’un récit biblique, elle représente l’instant où la jeune femme trahit son amant assoupi en tranchant ses nattes, desquelles Samson tire sa force surnaturelle. Elle le livre ensuite à ses ennemis qui lui crèvent les yeux et l’emprisonnent. Sur la toile baroque, l’acmé du drame se déroule dans une atmosphère feutrée. Dans l’alcôve baignée de lumière, l’un des acolytes de Dalila, toute de carmin vêtue, brandit un ciseau vers Samson qui gît da