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Ceux qui prennent des photos au musée passent plus de temps devant une œuvre qu’un visiteur qui se contente de la contempler. Ceux qui prennent des photos au musée passent plus de temps devant une œuvre qu’un visiteur qui se contente de la contempler. (Eric Broncard/Hans Lucas)

Enquête

Selfies, œuvres endommagées... Dans les musées, le dilemme des téléphones prohibés ou encouragés

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Le 21 juin, un touriste a déchiré une toile à la Galerie des Offices à Florence en chutant alors qu’il prenait un selfie avec une perche. Un incident que craignent les musées, qui réfléchissent à la façon d’intégrer cet usage.
publié le 28 juin 2025 à 14h43

Vous déambulez dans les galeries d’un musée. Subitement, vous tombez sur une toile de maître - la Joconde, la Nuit étoilée ou n’importe quelle autre pièce à la notoriété mondiale. Le besoin d’immortaliser la scène est irrépressible, vous dégainez la perche à selfie. Puis la photo devient une story sur Instagram et un cliché en plus dans votre interminable galerie.

L’histoire se finit bien pour vous, mais elle a tourné au vinaigre pour un touriste en visite à la Galerie des Offices à Florence, le 21 juin. Celui-ci a tenté de se prendre en photo devant le portrait de Ferdinando dei Medici, une toile de Domenico Gabbiani, en mimant la pose cérémonieuse du prince italien.

Mais l’homme a perdu l’équilibre, et dans sa chute, a déchiré la toile du XVIIIᵉ siècle. Le musée a intenté à son encontre des poursuites judiciaires, et a publié un communiqué dans la foulée, pointant que ce «problème des visiteurs qui viennent faire des selfies au musée pour leurs réseaux sociaux est croissant». L’institution florentine considère cette pratique comme un fléau, qui nuit aux activités muséales. Pour cause, le cas de ce visiteur mal

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