Il y a urgence dans les musées – déficits abyssaux, expos installées et remisées sans être vues, découragements des troupes, absence de caractère «essentiel» reconnu. Et l’on compte en gros paquets de millions ce que l’Etat va devoir mettre de sa poche pour combler le gouffre financier, lesquels paquets n’empêcheront hélas pas les équipes de devoir ratiboiser leurs ambitions scientifiques pour encore quelques années. Fermés depuis des mois, dans une incompréhension d’autant plus grande qu’on pouvait encore il y a deux semaines se pschitter généreusement en échantillons de parfumerie chez Sephora dans un climat de ligne 8 station Concorde à l’heure de pointe, les musées sont proches de la réa. Il y avait donc urgence – oui, urgence ! – à passer une mesure forte, courageuse, entraînante, dont la générosité et l’ouverture d’esprit communiquerait à tous – personnels œuvrant en leur sein, visiteurs en manque et en détresse – qu’ils ont été entendus, que le nouveau questionnement sur le rôle des musées dans notre société avait été pris en compte. Bref, il fallait vite fait bien fait coller au nom de l’établissement public du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie celui de Valéry Giscard d’Estaing.
Vénération monarchique déplacée
Il est vrai qu’un grand nombre de syllabes, si possible imprononçables, c’est pile ce qu’il faut pour aider les touristes étrangers à retrouver le chemin de leurs sall