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Une bible. L’ouvrage en a le format et le papier, à la fois fin et résistant, pour contenir les 1 024 pages où sont rassemblées toutes les mosaïques de «space invaders» existantes – et disparues – que l’artiste du même nom a créées sur les murs de 170 villes du monde au fil de vingt-cinq ans d’invasions sans relâche. Un catalogue raisonné d’une œuvre déraisonnable faite de centaines de milliers de carreaux : 1 176 451 exactement, apprend-on dans les dernières pages, où les statistiques abondent en éclairage du répertoire exhaustif des space invaders, classés selon leur date de pose. Jusqu’au 4 000e, le 31 décembre 2021, à 4 000 mètres d’altitude précisément, à Potosi, ville des Andes boliviennes envahie l’hiver dernier.
Sur la terre – de Paris à Marseille, en passant par Tokyo et Los Angeles –, comme au ciel, avec un space invader toujours en orbite dans l’ISS (400 000 m d’altitude), mais aussi sous l’eau (-3 m), comme à Cancún, où trois crabes de carrelage sont en apnée… la population protéiforme s’étend, s’incruste, évolue. C’est à cette évolution que s’attaque en introduction de cette street encyclopédie, le docteur en biologie Jean-Baptiste de Panafieu, tentant d’appliquer