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«Superbemarché» : à Sète, les agrumes sont dans les petits papiers du Miam

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Avec son étonnante exposition, le musée des Arts modestes dévoile la face cachée des papiers emballant les oranges. Des objets déchets utilisés pour des raisons pratiques, publicitaires, mais aussi politiques.

Oranges emballées. (DR)
ParStéphanie Aubert
envoyée spéciale à Sète
Publié le 17/10/2025 à 6h00

Une expo sur les papiers d’agrumes, a priori, ça n’emballe pas les foules. Mais dès l’entrée, on est cueilli par une pyramide d’oranges emmaillotées de multiples couleurs, surplombée par des agrandissements de détails desdits papiers d’agrumes, révélant un impact graphique insoupçonné. Anodin, mais pas anecdotique : c’est tout l’enjeu de l’expo «Superbemarché», présentée au musée international des Arts modestes (Miam) de Sète jusqu’en mars, dans la veine de «Beaubadugly» consacrée aux images marchandes l’an dernier, de révéler la face cachée de ce drôle de papier cadeau, destiné à finir sa vie dans une poubelle de cuisine.

A l’origine de cette idée saugrenue, le don au Miam de plusieurs collections. Plutôt que des timbres ou des pin’s, quelques obsessionnels du quotidien, du graphisme ou des fruits ont sauvé du bac à ordures ces bouts de papier froissés, les ont méticuleusement conservés, archivés, clas