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Libération
Récit

Au festival d’animation d’Annecy, l’IA générative au centre de l’attention

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La présence, en sélection, de courts métrages ayant eu recours à l’IA a interrogé une partie des festivaliers. Alors que les secteurs de l’animation et du jeu vidéo cherchent le bon curseur entre fantasme et panique légitime, le CNC dévoilait une première photographie des usages.
«Glass House» de Boris Labbé. (Boris Labbé)
publié le 15 juin 2024 à 8h21

On n’a jamais entendu huer un film dans le plus lapinouchet des festivals, celui d’Annecy, connu plutôt pour les avions en papier lancés sur les écrans et les petits bruits de bulle que font les festivaliers avant chaque projection. Des «bouhhhh» mécontents ont pourtant retenti en salle le jour d’ouverture du festival dimanche 9 juin, rapportait le site spécialisé 3DVF. Dans le rôle de la bête noire, Etoile filante du duo Chien Méchant, réalisé par Kelzang Ravach et sélectionné dans la catégorie des films de commande, a eu recours à l’IA générative en dépit des brûlantes polémiques que suscite l’usage, le flou juridique et les méthodes d’entraînement parfois opaques de cette technologie.

Mais le film de Kezang Ravach n’est pas le seul. Quelques autres courts métrages en sélection officielle y ont cette année eu recours, déclenchant les interrogations d’une partie de la communauté sur le positionnement éthique du festival. Marcel Jean, son directeur artistique, a tenu à le clarifier : certaines des œuvres envoyées au festival et employant l’IA cherchent, dit-il, «à s’engager dans une voie fertile. Ces œuvres provoquent chez nous un questionnem