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Au Festival d’Avignon, le critique Stéphane Capron porte plainte après les insultes de la performeuse Angélica Liddell

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Pendant une représentation de «Dämon» samedi, la metteuse en scène espagnole a performé des articles de presse avant d’alpaguer directement des journalistes. Le critique de France Inter, présent dans la salle et cible d’injures, a porté plainte.
La performeuse espagnole Angélica Liddell en 2021 à Avignon. (Nicolas Tucat/AFP)
publié le 30 juin 2024 à 19h07

Liberté de la presse versus liberté de la création ? On ne serait pas au bord d’un basculement gravissime, le jour même du premier tour des législatives, on aurait le droit à un débat passionnant quoique répétitif qui embraserait le festival plein à craquer de journalistes. Rappel des faits : dans Dämon, dont la première était hier soir dans la cour d’honneur du palais des Papes où elle est par ailleurs impressionnante, Angélica Liddell a interloqué une partie de l’auditoire en récitant (fort bien) des papiers peu amènes sur sa dernière pièce et en alpaguant directement et nommément les journalistes auteurs des textes dont certains étaient présents dans cette somptueuse salle de près de 1 000 places.

Offensante voire carrément injurieuse

Jusque-là, tout va bien. Tout Dämon est un dialogue imaginaire avec la figure de Bergman qui lui aussi vouait un chien de sa chienne à celles et ceux qui avaient le malheur de dézinguer par voie de presse ses productions parce que c’est leur métier de faire connaître et discuter des objets culturels. Angélica Liddell est face à nous, si fabuleuse d’intensité qu’il nous semble surtout dans un premier temps qu’elle les prend très au sérieux, ces critiques. Mais sa diatribe prend une tournure plus offensante voire carrément injurieuse lorsqu’il est question de Stéphane Capron, grand reporter à France Inter et fondateur du site d’information sur le spectacle vivant Sceneweb.

Jouant sur le sens de son patronyme en espagnol, elle le traite de «merd