Des grappes de jeunes gens dans la grande cafétéria-restaurant du Théâtre national de Bretagne (TNB) à Rennes, des artistes – souvent directeurs de lieux – venus découvrir des spectacles qu’ils programmeront peut-être, une joyeuse mêlée et, étonnant, une palanquée de programmateurs étrangers ayant fait le voyage, même de Corée ! A quoi sert un festival de théâtre en plein mois de novembre qui se diffuse dans de multiples lieux jusque dans des villages alentour tel le lumineux théâtre de poche à Hédé-Bazouges (Ille-et-Vilaine) ? Et bien déjà à se rencontrer.
Incontestablement, année après année, le directeur et metteur en scène Arthur Nauzyciel, dont c’est le dernier mandat au TNB, réussit à concevoir dans l’architecture façon gros paquebot désuet de son théâtre, un festival qui ne punit pas ceux qui s’y rendent, ce n’est pas si fréquent. Et que voient ces spectateurs choyés ? Des créations (mais moins que les autres années, la disette financière n’épargnant pas le TNB), des artistes aujourd’hui repérés mais présentés pour la première fois à Rennes –