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Au cinéma Louxor, des cinéastes en plein cadre

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Godard, Akerman, Sautet, Chabrol… Antoine Portejoie a shooté les plus grands du cinéma des années 1980. Ses portraits, empreints de tendresse, sont exposés dans le cinéma parisien.
Nelly Kaplan, en novembre 1980. (Antoine Portejoie)
publié le 21 mars 2025 à 18h29

C’est la rencontre d’un fou de photographie, de musique et de cinéma avec un photographe «fou de cinéma» qui est l’origine de l’actuelle exposition de photographie au cinéma le Louxor, à Paris. Il fallait toute la sensibilité du fouineur Emmanuel Plane pour s’attendrir devant un exemplaire de l’ouvrage d’Antoine Portejoie dans les bacs d’occasion de chez Boulinier à Paris. Collectionneur de vieux clichés et de livres, dénicheur de lieux de tournages parisiens sur lesquels il superpose des photogrammes de films in situ, Emmanuel Plane – dit le @lesuperposeur – est tombé en arrêt devant cette étonnante somme de portraits de cinéastes des années 1980, un livre paru en 1988 : «Quand je l’ai découvert, j’étais un peu scotché. Je me suis dit que j’étais passé à côté de quelque chose car je ne connaissais ni ces photographies ni le photographe. Mais qui était-ce donc ?»

Toujours le même appareil, le même objectif

L’auteur du livre, c’est Antoine Portejoie, 70 ans à ce jour, une dégaine de titi à borsalino. Emmanuel Plane l’a facilement retrouvé via son compte Instagram qui le présente ainsi : «Quel meilleur prétexte que la photo pour rencontrer des gens !» Petit gars de Limoges débarqué à Paris pour faire de la photo, Antoine Portejoie avait 20 ans dans les années 1980. Mu par son amour du cinéma et par l’envie de faire des rencontres, le jeune photographe se met en tête d’immo