Tout se passait bien rue Jean-Bleuzen à Vanves (Hauts-de-Seine), au siège monumental du groupe Hachette Livre. Contrat de confidentialité signé, au secret d’un petit bureau à quelques portes d’une session promo effrénée de Fabcaro et Didier Conrad, on se blottissait dans la chaleur régressive de cet Astérix très bon cru (note : contrairement à n’importe quelle autre sortie BD, Astérix n’est jamais envoyé à la presse en avant-première, mais les journalistes, un peu à la manière des sorties d’ampleur dans la musique, doivent se rendre chez l’éditeur pour découvrir l’album sur place). Un 41e tome qui sort ce jeudi 23 octobre, scénarisé à nouveau par Fabcaro, qui a eu, selon le dossier de presse, «envie d’un album ensoleillé, lumineux, dans un pays pas trop lointain qui fasse un peu vacances». La Lusitanie (le Portugal) s’est «assez vite imposée, complète-t-il. J’y étais déjà allé plusieurs fois en vacances, j’avais adoré ! Les gens y sont très chaleureux».
On pouvait en toute logique craindre la pire carte postale, mais à la lecture, l’agilité de Fabcaro dans le slalom entre les clichés force l’admiration. L’intrigue : le Lusitanien Mavubès, petit producteur artisanal de garum, une sauce à base de poisson dont César raffole, est accusé à