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«Astérix en Lusitanie» : bon crux, mais machine à frix

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Le duo gaulois revient ce jeudi dans un 41e tome réjouissant à travers la Lusitanie. L’écrasante franchise éditoriale évite les clichés et assume son esprit franchouille.

Extrait d'«Astérix en Lusitanie» de Fabcaro et Didier Conrad. (Les éditions Albert René. Goscin)
ParMarie Klock
Journaliste - Culture
Marius Chapuis
Journaliste - Culture
Publié le 23/10/2025 à 0h01

Tout se passait bien rue Jean-Bleuzen à Vanves (Hauts-de-Seine), au siège monumental du groupe Hachette Livre. Contrat de confidentialité signé, au secret d’un petit bureau à quelques portes d’une session promo effrénée de Fabcaro et Didier Conrad, on se blottissait dans la chaleur régressive de cet Astérix très bon cru (note : contrairement à n’importe quelle autre sortie BD, Astérix n’est jamais envoyé à la presse en avant-première, mais les journalistes, un peu à la manière des sorties d’ampleur dans la musique, doivent se rendre chez l’éditeur pour découvrir l’album sur place). Un 41e tome qui sort ce jeudi 23 octobre, scénarisé à nouveau par Fabcaro, qui a eu, selon le dossier de presse, «envie d’un album ensoleillé, lumineux, dans un pays pas trop lointain qui fasse un peu vacances». La Lusitanie (le Portugal) s’est «assez vite imposée, complète-t-il. J’y étais déjà allé plusieurs fois en vacances, j’avais adoré ! Les gens y sont très chaleureux».

On pouvait en toute logique craindre la pire carte postale, mais à la lecture, l’agilité de Fabcaro dans le slalom entre les clichés force l’admiration. L’intrigue : le Lusitanien Mavubès, petit producteur artisanal de garum, une sauce à base de poisson dont César raffole, est accusé à