Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême n’aura pas lieu comme prévu du 27 au 30 janvier. Prenant acte des nouvelles mesures sanitaires en pleine cinquième vague de Covid-19 - notamment le retour des jauges en intérieur - le directeur général du FIBD, Franck Bondoux, a annoncé à Libération que l’événement, quasiment prêt, serait reporté, probablement de trois mois.
Le festival est actuellement en discussion avec tous les acteurs impliqués pour convenir d’une nouvelle date, peut-être fin mars, «dans un vallon de contamination plutôt qu’en plein pic comme aujourd’hui».
Mais il y a plus grave que ce report. Compte tenu de l’état d’avancement du festival et des sommes engagées au moment de décider d’un report, le futur du FIBD est menacé si l’Etat n’aide pas la manifestation, insiste Franck Bondoux.
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Le Festival d’Angoulême sort d’une année noire, qui a vu l’édition de janvier 2021 reportée à l’été 2021, avant que cet événement estival ne soit a son tour annulé. «Sans une aide d’urgence de l’Etat, c’est le futur du festival d’Angoulême qui est menacé», estime son président.
Le festival se tient traditionnellement fin janvier. L’an dernier, en pleine tempête sanitaire, le Festival international de la bande dessinée avait réduit sa traditionnelle édition de janvier à sa plus simple expression, une cérémonie destinée à récompenser les meilleurs livres parus en 2020 et une exposition consacrée à Emmanuel Guibert, comme de coutume après qu’un auteur se soit vu remettre le grand prix l’année précédente. Le reste des festivités était reporté à une manifestation estivale qui n’aura finalement jamais lieu. Unique rescapée de ce rendez-vous manqué, la cérémonie de remise du Grand Prix de la ville d’Angoulême, avec lequel les auteurs récompensent le meilleur d’entre eux pour l’ensemble de son œuvre.