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Libé tout en BD

Emilie Gleason : «Je voulais revenir à ma recette magique, le docu-fiction»

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L’autrice, prix révélation d’Angoulême en 2019, s’ouvre sur la gestation difficile de «Junk food», pétillante plongée parmi les «food addicts» d’abord envisagé comme un livre enquête.
(Emilie Gleason/Liberation)
publié le 25 janvier 2023 à 18h19

Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 50e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 26 janvier.

Sur le bord noir de l’écran plat qui trône dans le salon des parents d’Emilie Gleason, où on la retrouve un samedi gris de janvier dans la banlieue sud de Paris, est écrit en grandes lettres blanches au Tipp-Ex : «Eteins ça et va te chercher un livre bordel». Détail délicieux au moment où l’on vient prendre des nouvelles de la jeune autrice, prix Révélation à Angoulême en 2019 pour Ted, drôle de coco, magnifique autofiction composée autour de la figure de son frère autiste asperger, dont la nouvelle bande dessinée, Junk Food, ressemble à un immense cri d’amour pour le dessin animé. Derrière l’écriture très enlevée, le dessin hyper dynamique et très construit, on devine que cet ambitieux docu-fiction consacré aux addicts de la malbouffe fut une expérience laborieuse sinon douloureuse tant le livre, coécrit avec le journaliste Arthur Croque, ressemble peu au projet d’enquête sur le sucre que l’autrice nous décrivait il y a quelques années. Emilie Gleason parle comme elle dessine, elle est vive