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Dérives

La gestion du Festival de la Bande dessinée d’Angoulême sévèrement critiquée

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Dans une enquête édifiante sur les coulisses du festival de BD, «l’Humanité magazine» pointe les dérives d’une manifestation mal gérée, avec notamment une accusation de viol lors de l’édition 2024, où l’épuisement des équipes et l’absence d’autocritique sont la norme.
Au cœur de l’enquête de «l'Huma», il y a un homme : Franck Bondoux, délégué général de 9eArt+, l’entreprise en charge de la gestion du FIBD. ( Yohan Bonnet/AFP)
publié le 23 janvier 2025 à 20h37

A une semaine du coup d’envoi de la 52e édition du Festival de BD d’Angoulême, l’Humanité Magazine jette un énorme pavé dans la mare en publiant ce jeudi 23 janvier une enquête édifiante sur les coulisses peu reluisantes de la manifestation. Un festival où l’absence de management et la surcharge chronique de travail d’équipe trop réduite aurait conduit à des burn-out, des démissions et à l’installation d’une culture du silence. Au point qu’il ne serait plus possible d’émettre des critiques en interne. Au cœur de l’enquête, il y a un homme : Franck Bondoux, délégué général de 9eArt+, l’entreprise en charge de la gestion du Festival international de la bande dessinée. Homme fort de la manifestation, il survit à ses équipes depuis 2008.

L’article de Lucie Servin part de l’artistique et de l’économique, en faisant le constat de plusieurs glissements discrets. Le nouveau partenariat signé avec Quick, qui permettra de toucher «un plus grand public, en particulier les jeunes», dixit Bondoux. La hausse des tarifs du festival. Et surtout la nécessité, érigée «en règle», de mettre en place des coproductions pour les expositions. Afin de mettre en place des «synergies porteuses de réussites», explique Bondoux. Pour réduire également le déficit de la manifestation, qui s’est élevé à 250 000 euros en 20