Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 50e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 26 janvier.
Si un jour Maïté Grandjouan ou l’un de ses personnages vous proposent de partir en week-end dans une maison de campagne, refusez ! Cela risquerait de tourner mal. Dans Fantasma, sorti fin 2016, l’autrice suivait un voyeur observant par les rideaux sa jolie et blonde voisine se faire kidnapper par d’étranges fantômes. Six ans plus tard, après une (trop) longue absence, revoilà la diplômée des Arts-Déco de Strasbourg avec Lena-la-très-seule, l’histoire d’une jeune femme venue retaper la maison de sa mère récemment décédée. Elle souhaite la vendre et veut faire les travaux elle-même, sans aide d’artisans et encore moins de son petit copain, Paul, qui lui propose. Une manière de faire corps une dernière fois avec la bâtisse, à défaut de pouvoir avec sa mère.
Les champs de blé, les lotissements épars, la maison aux murs rouges, le salon-cuisine baigné par la lumière, la haie verte et le lit avec sa couette cerise, l’ambiance est bucolique. Cela ne dure pas. Quand le soleil rouge s’évade à l’horizon et que la n