Il serait facile de se lasser. De se dire que trop de Sattouf tue le Sattouf. De penser qu’avant d’entamer une nouvelle série, peut-être faudrait-il terminer celles entamées depuis des années… L’Arabe du futur, splendide fresque autobiographique devenue phénomène de librairie (2,5 millions d’exemplaires vendus depuis 2014), et les Cahiers d’Esther, happening sociologique entamé en 2016 (950 000 exemplaires cumulés), dans lequel l’auteur ambitionne de suivre une fillette de ses 10 ans à sa majorité à raison d’un volume par an… On aurait tort de faire la fine bouche. Parce qu’avec son nouveau livre, le Jeune Acteur, Riad Sattouf renoue avec une tendresse qu’on n’avait plus lue chez lui depuis la Vie secrète des jeunes, il y a une dizaine d’années. Dans cette nouvelle série destinée à s’étaler, explique l’auteur, sur trois volumes, Sattouf s’adonne au mélange. Des univers, en entrelaçant son savoir-faire d’auteur de BD et sa vie de cinéaste mise en parenthèse depuis l’échec commercial du beau
Interview croisée
Riad Sattouf et Vincent Lacoste : «Avec “le Jeune Acteur”, on ne voulait pas tomber dans un entre-soi»
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Le tome 1 du «Jeune Acteur» raconte les coulisses du premier film de Vincent Lacoste (à gauche) et Riad Sattouf (à droite), «les Beaux Gosses», mais n’en constitue pas pour autant un making-of. (Marie Rouge/Les Livres du Futur)
par Marius Chapuis
publié le 30 octobre 2021 à 15h17
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