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Festival d'Angoulême

RSA : une réforme «indigne» pour les professionnels de la BD

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Les heures d’activité imposées aux allocataires sont un coup dur pour les auteurs et dessinateurs de BD, qui comptent souvent sur le RSA pour avoir le temps de créer. Une étude va être lancée cette année pour faire un nouveau point sur la précarisation du secteur.
(Bonaventure, Matthias Lehmann et Marie-Paule Noël/Liberation)
publié le 29 janvier 2025 à 16h29

Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 52e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 30 janvier.

Ces dernières semaines, le monde de la bande dessinée s’inquiète d’une menace bien plus rude que l’angoisse de la page blanche : la loi dite «pour le plein-emploi», du 18 décembre 2023, entrée en vigueur le 1er janvier. Sa principale mesure – et aussi la plus décriée – est une refonte du RSA qui prévoit que les allocataires doivent désormais s’astreindre à une durée hebdomadaire d’activité «d’au moins quinze heures» dans le but de trouver un «accès ou le retour à l’emploi». Soit, selon France Travail, des heures de «formations, découverte de métiers grâce à l’immersion en milieu professionnel», «de démarches d’accès aux droits, à la santé, au logement, de garde d’enfants», «d’actions de recherche d’emploi». La loi prévoit aussi que le président du conseil départemental, qui verse le RSA, peut «décider de la suspension» de son versement si le bénéficiaire ne se rend pas à un rendez-vous, ou n