Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 52e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 30 janvier.
Groupie des Beatles, lycéenne lubrique, presseuse de pustules en public, yogi foireuse, alcoolique, mauvaise fille, juive hystérique, exhibitionniste, méchante, masturbatrice, vaniteuse, obsédée des régimes, multi-névrosée, hippie sale, tête à claques, accro au shopping, hypocondriaque... Ce n’est pas un bâton qu’Aline Kominsky-Crumb tend pour se faire battre, c’est tout un régiment d’infanterie motorisé, contenu dans cette bible d’autodépréciation que constitue son œuvre traduite pour la première fois en français – par sa fille ! – et jetée en ce début d’année par l’Association dans la grande mare de l’autofiction en BD.
Cette quasi-intégrale sortait en 2018 chez l’éditeur canadien Drawn & Quarterly et regroupe une grosse quarantaine d’histoires dessinées à partir de 1975, sur lesquelles on avait pu tomber ponctuellement au gré d’obscures revues mais qui, ainsi alignées, donnent physiquement le sentiment à l