Redécouverte du long métrage de David Schickele, tout juste restauré, qui suit les aventures d’un étudiant nigérian aux Etats-Unis à la fin des sixties. Une traversée des paradoxes identitaires d’un jeune homme noir en exil dans un pays en plein bouleversement. En salles.

Steve McQueen mêle images de la capitale néerlandaise dans les années 2020 et voix off scandant les noms des lieux de l’Holocauste. En salles.

Portrait en miroir d’une femme et une jeune fille en feu, confession d’une femme au bord du précipice, dénonciation du harcèlement scolaire et de l’effet de meute : il y a tout ça, dans Royan, La professeure de français, monologue d’une heure vingt de Marie NDiaye interprété par Nicole Garcia. Jusqu’au 28 avril au Théâtre de Paris, Paris IXe.

Le chorégraphe Alan Lucien Oyen remonte l’avant-dernière pièce de la danseuse allemande au Théâtre de la Ville, faisant surgir, dans un contexte post-#MeToo, la violence de l’œuvre initiale. Jusqu’au 7 mai au Théâtre de la Ville.

Stéphane Braunschweig retrouve la langue démultipliée d’Arne Lygre, et fait jaillir le trouble et l’humour de cette réflexion sur le dédoublement et la possibilité du bonheur. A l’Odéon-Ateliers Berthier, Paris (75017), jusqu’au 5 mai.

Entre docu et installation, le collectif dévoile à Paris un épisode artistique méconnu de la Seconde Guerre mondiale, quand des artistes allemands de l’orchestre philharmonique veulent jouer la Mort de Siegfried, de Wagner, depuis six bunkers différents où ils ont trouvé refuge. A moins que… Du 23 avril au 5 mai au Centquatre (75019).

Avec ses 331 artistes de tous horizons, la nouvelle édition vénitienne, intitulée «Etrangers partout», est foisonnante et inclusive, malgré un contexte politique tendu et un président marqué à l’extrême droite. Déambulation entre les œuvres brodées et des installations étourdissantes.

A l’occasion de la sortie d’un nouvel album après huit ans de silence discographique, Gaspard Augé et Xavier de Rosnay racontent la fabrication de ce quatrième opus, évoquent leur notoriété et interrogent leur avenir dans la musique électronique.

Huit titres en Eastmancolor où tout est à la fois vertige et évidence et qui font basculer le jeune groupe montréalais dans le grand spectacle. Un bijou de pop en concert le 6 novembre à la Maroquinerie (Paris), le 9 novembre à l’Aéronef (Lille), le 10 novembre au 6par4 (Laval), le 14 novembre à la Rock School Barbey (Bordeaux) et le 16 novembre au Cargo A Caen.

Pour reprendre le pouvoir sur ses angoisses paralysantes face à l’état du monde, l’auteur se dédouble sur le papier et superpose des versions passées de lui-même. Autobiographie dissipée, Philiations préfère au fil chronologique du déroulé d’une vie ceux plus emmêlés de la pensée et du vivant. Ed. Dupuis, coll. Aire libre, 224 pp.