Imaginons une longue corde de funambule tendue à 20 mètres au-dessus de la Croisette. Dessus, une femme, s’apprêtant à effectuer un triple lutz piqué sur escarpins de gala. Jeudi 16 mai, Leslie Thomas, secrétaire générale du Centre national du cinéma (CNC), tentera cette figure impromptue non répertoriée aux JO lors d’une table ronde organisée devant un parterre de professionnels. Plus exactement, il s’agira pour elle de valoriser les protocoles de lutte contre les abus sexuels mis en place par le CNC alors même que son président, Dominique Boutonnat, est lui-même accusé d’agression sexuelle par son filleul.
«Actions concrètes déjà menées»
Pour préparer le matelas d’atterrissage, Leslie Thomas répète au téléphone : cette table ronde cannoise n’est aucun cas un contre-feu à l’actualité déployé dans l’urgence, simplement la continuité d’une politique publique menée sous l’égide du ministère de la Culture, fruit d’un travail en réseau avec les professionnels et les associations qui œuvrent sur ces sujets, les organisations professionnelles patronales et salariales, des organism