Finalement, on se rencontre sans trop y croire et sans préméditations, à Paris, après que la Mostra lui a remis un lion d’or pour l’ensemble de sa filmographie, et juste avant la nuit proposée par la maison Saint Laurent qui invite à (re)voir trois de ses films, la Chamade, la Sirène du Mississipi, et les Prédateurs, au Palais Grassi, ce mardi. Qu’on se le dise, Catherine Deneuve est en pleine forme, elle parle encore beaucoup plus vite qu’avant, si c’est possible, et elle aime toujours autant le cinéma, tourner des films, bien sûr mais aussi, être une spectatrice dans le noir de la salle, devant un grand écran. Entretien.
On sait que vous n’aimez pas vous retourner sur votre carrière. Mais recevoir un prix pour l’ensemble de sa filmographie donne-t-il l’occasion de prendre du recul malgré tout ?
Pas en ce qui me concerne. Je ne fuis pas le passé, pas du tout. Mais pour moi, c’est toujours le moment présent qui l’éclaire et cet éclairage est mouvant. Et puis le présent me captive beaucoup plus, au sens propre. C’est comme lorsqu’on me demande si je regarde mes films lorsqu’ils repassent à la télé. Je peux bien sûr en regarder dix minutes s