L’une refait surface. L’autre disparaîtra bientôt. A Aix-en-Provence, où débute ce samedi 28 juin l’opération «Cezanne 2025» qui, précisons-le, ne correspond à aucune date anniversaire (le peintre, né en 1839, est mort en 1906), on tente de faire diversion. En brandissant la découverte à l’été 2023, lors de la restauration du Jas de Bouffan, aimable bastide provençale où Cezanne passa près de quarante ans, d’une fresque très incomplète mais bel et bien inédite. Alors que toutes les toiles peintes sur ce site, y compris celles directement réalisées aux murs, ont été soigneusement prélevées et marouflées, direction, entre autres, le musée d’Orsay, ce fragment très partiel représentant une Entrée de port a fait le printemps des cézannophiles.
Mais en miroir, c’est un autre motif célèbre, la célèbre vue sur la montagne Sainte-Victoire, peinte plus de 50 fois par le précurseur du cubisme, qui sera bientôt escamotée. En cause, l’aval le 19 mars du préfet des Bouches-du-Rhône autorisant la ville d’Aix-en-Provence à entamer des travaux d’aménagement d’un nouveau quartier périurbain, la ZAC de la Constance, dont les 3 600 logements, 70 000 m² de bureaux et 6 000 m² de commerces sont appelés à pousser au pied de la fameuse montagne. «Pour fêter