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Enquête

«C’était “la Vérité si je mens” de l’art contemporain» : la face cachée du système Richard Orlinski

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Deux anciens de ses plus proches collaborateurs racontent les dessous de la mue de l’homme d’affaires en artiste, et du «système» financier qui lui vaut d’avoir été entendu comme suspect dans le cadre d’une enquête pour «blanchiment d’argent», «abus de biens sociaux» et «escroquerie à la TVA».
Richard Orlinski et son Kong géant en chocolat, au Salon du chocolat en 2014. (Wyters Alban/Wyters Alban/ABACA)
publié le 13 juillet 2023 à 19h44

Toujours là où il faut… Derrière les platines lors de la première investiture d’Emmanuel Macron en 2017 pour un DJ set triomphant devant la pyramide du Louvre, Richard Orlinski était de retour le 21 juin au côté du couple présidentiel à l’occasion de la fête de la musique à l’Elysée, en présence de 2 000 invités. Et peu importe que celui-ci soit visé depuis 2019 par une enquête du Parquet national financier. Sur une vidéo, on le voit sautiller entre Brigitte Macron, visiblement électrisée par un remix des Black Eyed Peas, Emmanuel Macron, plus sobre, et l’incontournable Bernard Montiel, ancien animateur télé.

A Nice, récemment, le cas Orlinski a fait débat, le conseiller municipal de Christian Estrosi Henry-Jean Servat ayant donné publiquement son avis sur les dix sculptures animalières installées en ville et sur le front de mer (dont deux vandalisées le 13 juin), en les jugeant «horribles car fabriquées à la chaîne». Résultat, l’élu a été débarqué dans la foulée de l’équipe municipale pour, selon ses propres mots, «insolence, irrespect et franc-parler» visant la politique culturelle de la ville.

Alors que rien ne semble pouvoir gripper la machine à succès du «sculpteur des stars», comme est surnommé ce fidèle parmi les fidèles du couple M