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Bilan

Champignons et guerre idéologique : dans l’art, une année 2024 qui nous a rendus flous

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Entre retour en grâce de la peinture figurative, inclusivité grandissante et taille dans les budgets, «Libé» revient sur les moments marquants de la sphère artistique en France et dans le monde.
«Absence de cul» par Lou Chavepayre, exposée au Crac de Sète. (Aurélien Mole)
publié le 29 décembre 2024 à 16h42

En 2024, on s’est enthousiasmé pour des œuvres «halos», photographies ou peintures nimbées de lumière aux contours flous, petits phares envoûtants dans le brouillard de l’époque… On a aussi adoré les œuvres «champignons», nouvelle marotte des artistes, symbole de renouvellement et de résistance dans un monde qui tangue. De la résistance, il en faudra sûrement au regard des lignes qui se dessinent pour l’avenir. La grande messe de Notre-Dame de Paris requinquée a confirmé l’importance du patrimoine dans les choix politiques et de l’art figuratif dans le paysage esthétique. Ce sont les vitraux de Claire Tabouret qui orneront bientôt la cathédrale rénovée, une artiste chouchoutée par le milliardaire François Pinault. Avec elle, c’est toute la scène française de la peinture figurative qui cherche un peu de paillettes, encouragée par les institutions, dans le contexte d’un marché de l’art pas folichon et d’une géopolitique tendue.

Alors, tristoune l’année de l’art 2024 ? Plusieurs nouvelles le laissaient craindre, comme la vente aux enchères d’un horrible portrait d’Alan Turing par Ai-Da, la première humanoïde artiste, pour plus