Vous n’aurez pas terminé de lire cet article qu’il aura déjà composé une farandole de nouveaux morceaux, voire la totalité de quatre albums, ou noué une nouvelle relation musicale à travers le globe, son jardin. Charif Megarbane, 40 ans tout rond, libanais de naissance, résident lisboète et voyageur mobile autant qu’immobile, possède déjà à son affolant catalogue quelque 150 albums publiés sous divers alias (Twyn Tower, Free Syndicate Association, Cosmic Analog Ensemble) ou sous son nom, comme le dernier et merveilleux Hawalat, sorti ce printemps chez Habibi Funk. D’ordinaire dédié à la réédition des perles cachées du monde arabe, le label berlinois fait exception pour cet héritier hyperactif depuis Marzipan (2023) et lui donne ainsi l’aubaine de marcher dans les pas de Rogér Fakhr, d’Issam Hajali ou du fabuleux compositeur de musiques de films algérien Ahmed Malek.
Car en filigrane de tous les projets plus ou moins baroques jailli du cerveau en ébullition d