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«La montagne est ma re-création», disait Charlotte Perriand, et on le sent instinctivement en admirant cette photo datant du siècle dernier où on la voit de dos, torse nu au sommet d’une montagne, cheveux courts et fin collier autour du cou, bras levés formant un V en signe de victoire, une pulsion de vie sans doute très osée pour l’époque qui acheva de lui donner une image d’icône. C’est une femme libre que nous raconte Pascale Nivelle (longtemps journaliste à Libération), visionnaire en matière d’habitat contemporain, engagée socialement, sportive, écolo avant l’heure, joyeuse et avide de voyages, de découvertes et d’amitiés.
Le «refuge Tonneau», dont l’idée lui est venue une nuit de tempête
Charlotte Perriand (1903-1999) puisait son énergie et son inspiration dans la montagne dont elle a arpenté les sommets en Europe et au Japon. La montagne dont elle a dévalé les pentes à ski jusqu’à l’âge de 75 ans. Elle l’aimait au point de vouloir l’aménager, comprenant bien avant les autres l’attraction qu’elle pouvait représenter pour le grand public à une époque où les cimes étaient réservées à des privilégiés. C’est d’ailleurs elle qui concevra dans les années 1960-1970, la station de ski des Arcs. Mais pour avoir une idée de son inventivité, il faut voir les images de son «refuge Bivouac», conçu dans les années 30 avec l’ingénieur André Tournon, une st