Christine Angot en est persuadée : certains artistes contemporains et le public qui les applaudit sont complices du patriarcat en satisfaisant le voyeurisme le plus torve envers le viol. La romancière l’affirmait dans une chronique diffusée jeudi 31 août sur la matinale de France Inter, brandissant en guise de chiffon rouge le spectacle de l’artiste brésilienne Carolina Bianchi Bonne nuit Cendrillon et la réception enthousiaste qu’il a reçu cet été au Festival d’Avignon, notamment dans la presse (dont Libé). «Le principe est le suivant», croit-elle savoir : «Au début, l’actrice ingère du GHB, la drogue dite du violeur, s’allonge sur une table, s’endort. Elle dort vraiment. Trois quarts d’heure. On lui retire son jean blanc, et on introduit une caméra dans son vagin. La presse a trouvé ça extraordinaire. Ils étaient émerveillés. […] Ça ne les gêne pas de condamner le viol, e
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Christine Angot vilipende une pièce de théâtre sur les violences sexuelles qu’elle n’a pas vue
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Sur France Inter, la romancière a accusé jeudi 31 août les spectateurs de Carolina Bianchi, artiste applaudie cet été au Festival d’Avignon, de s’être «masturbés» sur des images de viol. Et cède ainsi a une tendance : s’indigner sans connaître une œuvre d’art.
Christine Angot en 2021, à Paris. (Stephane de Sakutin/AFP)
Publié le 01/09/2023 à 18h17
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