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Cinéma du réel 2025 : une édition haute en douceurs

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Pour sa 47e édition, cette fois hors de Beaubourg, le Festival international du film documentaire a mis à l’honneur la délicatesse face un spectacle apocalyptique dans le monde entier.
«Air Base» de Luo Li. (Cinéma du Réel)
publié le 29 mars 2025 à 12h15

Quand est-ce que le réel arrêtera de saper le réel ? Alors que nous publions ces lignes, la 47e édition du Cinéma du réel s’achève à Paris et le réalisateur palestinien Hamdan Ballal – dont le film No Other Land (coréalisé avec Basel Adra et Yuval Abraham) y était présenté en 2024 en première française avant de remporter un oscar – a été passé à tabac dans son village de Susya, en Cisjordanie, par une quinzaine de colons israéliens, avant de passer la nuit aux mains de Tsahal. Si sa libération a été annoncée le lendemain, elle ne dit rien de ce qu’il a subi, ni du futur qui lui est réservé, à lui comme à tous ceux qui résistent. Alors que chaque jour apporte un lot de nouvelles similaires, et que le rideau semble sur le point de se déchirer, nous laissant face à un spectacle totalement apocalyptique où plus aucun endroit sur Terre n’est épargné, sachons gré au Cinéma du réel d’avoir fait la part belle à la douceur dans beaucoup des films vus. Comme le dit Jacques Nolot dans Je suis déjà mort trois fois de Maxence Vassilyevitch, «faire avec» est une expression importante. Certainement pas