Menu
Libération
Netflix

«A Family Affair», la romcom sans une ride

Article réservé aux abonnés
Sensible et convaincant, le film aborde, sous des airs de comédie romantique ordinaire, des thèmes sur lesquels on ne l’attend pas.
Nicole Kidman, Joey King et Zac Efron, dans une comédie romantique plus subtile qu’il n’y paraît. (Tina Rowden/Netflix)
publié le 19 juillet 2024 à 16h50

L’amateur de comédies romantiques, un peu orphelin depuis les années 2000, ne peut s’empêcher d’espérer chaque fois que se présente une tentative Netflix – que l’on ne peut pas accuser de ne pas essayer. De déception en déception, il arrive parfois que le miracle se produise, comme avec ce A Family Affair que l’on n’avait pas vu venir : Zac Efron y interprète une star de blockbusters débiles, qui esclavagise allègrement son assistante personnelle (Joey King, géniale) tout en lui faisant miroiter un futur job dans la production. Après l’avoir virée une énième fois, et bien obligé d’admettre qu’il n’est rien sans elle, il se rend à son domicile pour la convaincre de revenir, et fait la connaissance de sa mère (Nicole Kidman), écrivaine mélancolique jamais remise de la mort de son mari une décennie plus tôt. Entre l’acteur et la mère naît une romance, malgré leurs seize ans de différence et au grand dam évidemment de la jeune femme, qui le considère comme un abruti fini.

On n’a jamais dit que les pitchs des «romcoms» (petit surnom de la comédie romantique dans son acception des années 90, pour la différencier de sa plus prestigieuse et respectable prédécesseure de l’âge d’or d’Hollywood) devaient être intelligents. Au contraire même, on a souvent vu les plus idiots faire naître des chefs-d’œuvre du genre… Premier intérêt de A Family Affair : proposer la première variante convaincante de ce sous-genre apparu récemment de femmes plus âgées que leurs partenaires mascu