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Exposition

A la Fondation Pathé, quand l’affiche imprimait sa légende

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Une cinquantaine d’affiches vintage retracent l’émulsion créative de la fin du XIXe siècle jusqu’à 1925, période où les coups de pinceaux accompagnent l’essor du cinéma.
Affiche de Cândido de Faria, 1906. (François Aymé/Collection Fondation Pathé)
publié le 5 août 2025 à 7h28

Juché sur un rocher où se brisent les vagues, sans apparemment craindre de mouiller ses chaussures de ville, un homme à la mine inquiète, chapeau melon et costume trois pièces, se penche sur le corps d’une femme échoué sur la plage. Un incendie de couleurs oranges déchire le ciel, les ombres du couchant projetées sur la silhouette d’un château. Les yeux se perdent dans l’immensité du paysage avant de rencontrer le titre du film, oublié dans un coin de l’affiche, sans même le nom du réalisateur : les Hasards de la vie, court métrage italien réalisé en 1912. Demeure en revanche le nom de l’atelier derrière l’œuvre publicitaire, exposée dans toute sa splendeur grand format. Celui de Cândido de Faria, illustrateur brésilien établi à Paris, dont la société Pathé employa les talents jusqu’à sa mort en 1911 – sa femme, artiste elle-même, reprendra la boutique.

Dur à imaginer, mais il faudra attendre un ou deux ans encore pour que les noms des cinéastes et interprètes fassent leur apparition sur l’affiche de cinéma. Désormais illustrée à l’effigie d’acteurs et d’actrices reconnaissables (de l’intrépide américaine Pearl White à la danseuse de revue Mistinguett),