«Je tiens à réaffirmer mon innocence quant aux faits qui me sont imputés.» Dans un courrier interne au Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nanterre à trois ans de prison dont un an ferme pour avoir agressé sexuellement son filleul en août 2020, a annoncé aux salariés de l’établissement public sa décision de démissionner de son poste de président mais aussi de faire appel. Plaidant depuis le début de l’affaire une simple «faute morale», il entend en quittant ses fonctions et «en dépit de la présomption d’innocence qui vaut jusqu’à épuisement des voies de recours» ne pas «porter préjudice» à l’institution «ne serait-ce qu’en termes d’image».
Et maintenant, que se passe-t-il ? La situation est un peu folle. La décision de la dissolution de l’Assemblée nationale vient percuter et dramatiser le calendrier judiciaire de celui qui, en s’accrochant à son poste, le lâche, de facto, au moment le moins opportun. Certes le président (ou la présidente) du