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Cinéma

«A son image» de Thierry de Peretti : «J’aime bien avoir l’impression que quelque chose se joue en direct sous nos yeux»

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Le cinéaste explique son attachement au plan-séquence, propice à l’inattendu, et déplore les clichés dont fait l’objet l’histoire de la Corse, son île natale.
Le réalisateur Thierry de Peretti, en décembre 2020 à Venaco, en Haute-Corse. (Pascal Pochard-Casabianca/AFP)
publié le 3 septembre 2024 à 17h06

Après une plongée dans le narcotrafic dans Enquête sur un scandale d’Etat (2022), retour en Corse pour Thierry de Peretti, qui adapte avec A son image le roman éponyme de Jérôme Ferrari, parcourant, à travers le destin tragique d’une jeune photographe, près de vingt ans de lutte indépendantiste. Dans un film ample et mélancolique, le cinéaste s’attaque de biais au récit national corse, comme il l’explique à Libération, exposant les singularités de sa méthode et son regard sur l’historiographie de son île natale.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de revenir en Corse et de renouer avec un univers similaire à celui de votre deuxième film, Une vie violente (2017) ?

L’écriture des scénarios d’Enquête sur un scandale d’Etat et A son image s’est en fait amorcée presque au même moment, en 2018. J’avais lu les épreuves du livre [version de l’ouvrage envoyée en avant-première à la presse et aux libraires, ndlr] d