Jamie a fait l’impensable : à tout juste 13 ans, le frêle adolescent a assassiné brutalement une camarade de classe. L’acte est si violent, l’auteur si jeune, que tout cela bouleverse son monde, à commencer par ses parents, mais aussi la police, l’école et ses camarades de classe. Et hors de l’écran, la série Adolescence a également remué son public, déboussolé par le contraste entre l’apparence juvénile de Jamie et l’atrocité du crime, mais aussi par ses justifications a posteriori. Car, sans divulguer les quatre épisodes, le jeune garçon semble avoir glissé dans les bulles masculinistes des réseaux sociaux. Des cercles en ligne, où les «incels» (contraction de «involuntary celibate», ceux qui disent subir un célibat involontaire, accusent les femmes de les rejeter et de les mépriser.
Depuis sa sortie le 13 mars, la série Adolescence est plébiscitée par la presse britannique. Elle a été vue par 12 millions de téléspectateurs au Royaume-Uni et devient peu à peu un phénomène de société. C’était d’ailleurs le souhait de ses créateurs, comme le rappelait le réalisateur Stephen Graham, invité au talk-show de Jimmy Fallon le 19