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Fiction

Affaire Dupont de Ligonnès : «les Pistolets en plastique», trash investigation

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Dans son troisième long métrage, Jean-Christophe Meurisse tente de fictionnaliser l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès avec une série de sketchs glauques et loufoques plus ou moins réussis.
Les gags font l’effet de baudruches un peu à la traîne du tout-venant de l’humour télévisuel convoqué. (BAC Films)
publié le 26 juin 2024 à 5h35

Les Pistolets en plastique est le troisième long métrage de Jean-Christophe Meurisse, fondateur en son temps des Chiens de Navarre, compagnie théâtrale de l’extrême connue et reconnue pour ses spectacles punk. Le film part d’une idée à la fois glauque et intrigante : fictionnaliser l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès (rebaptisé Paul Bernardin) pour acter la fascination de la France entière pour ce quintuple meurtre familial et le mystère qui a suivi l’évaporation du présumé coupable ; faire jouer à plein notre désir de sordide, partir dans tous les sens pour écheveler la comédie française, et prouver, une fois encore, qu’on n’a pas froid aux yeux.

Les Pistolets en plastique délire alors plusieurs grappes de personnages qui prennent tous une direction différente et sont l’occasion d’une série de sketchs plus ou moins réussis : une vieille fille et une mère de famille en burn-out s’introduisent dans la maison de Bernardin à la recherche d’indices, un faux coupable du genre détestable se trouve arrêté en Suède et soumis à une série d’humiliations, un profiler star se plante lamentablement sur la localisation de Bernardin… Jouant dès le départ la carte d’un loufoque trash – quelque part entre Dupontel et Dupieux - le film aura du mal à trouver sa singularité alors qu’il recherche en permanence le pas de côté.

Jubilation mauvaise

Il faut dire que l’extraordinaire