«A-mé-lie» : trois syllabes transposables aux langues et aux accents du monde entier, trois petits bonds le long du palais. Et le nom d’un phénomène populaire démentiel au tournant des années 2000 qui fait voir flou. Avec près de 9 millions de spectateurs en France, 23 millions dans le monde, le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain devenait le plus gros succès planétaire pour un film en langue française avant qu’Intouchables ne vienne le détrôner en 2011. C’était l’apparition d’une héroïne patrimoniale venue rendre Paris au merveilleux, fée Clochette des faubourgs, matrice d’une imagerie proto-Instagram dont Jean-Pierre Jeunet, revenu d’un passage par Hollywood où il a réalisé Alien, la résurrection, se faisait en quelque sorte le précurseur. On s’en rend compte aujourd’hui, la serveuse de Montmartre (Audrey Tautou, instantanément starisée, retirée des plateaux depuis), avec son look de l’entre-deux-guerres, ses moues de femme-enfant et son carré à la Louise Brooks, a donné son langage et ses standards à toute une cinématographie indé mondiale, de même qu’à ses égéries éphémères (quelle carrière pour l’Américaine Zooey Deschanel sans sa cousine Amélie ?). Ce n’est pas par hasard qu’UGC a fait le choix de ressortir Amélie Poulain ce mercredi, so
Oui oui baguette
«Amélie Poulain» : pour les JO, on ressort la tarte postale
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Amélie Poulain (Audey Tautou), une fée Clochette des faubourgs venue rendre Paris au merveilleux.
publié le 23 juillet 2024 à 15h32
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