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«Anatomie d’une chute» : du discours de Cannes aux oscars 2024, chronique du come-back de Justine Triet

Nommé aux oscars alors qu’il avait été boudé par le Centre national du cinéma, le film s’est fait un chemin jusqu’au Dolby Theatre qui accueillera la cérémonie 2024, le 10 mars.
Justine Triet, Sandra Hüller, Antoine Reinartz, Milo Machado Graner, Samuel Theis, Jehnny Beth et Swann Arlaud au 76e Festival de Cannes, le 21 mai. (Kristy Sparow/Getty Images via AFP)
publié le 23 janvier 2024 à 17h41

Meilleur film, meilleure réalisatrice, meilleur scénario original, meilleure actrice, meilleur montage : les nominations aux Oscars qui consacrent le succès d’Anatomie d’une chute ont un goût prononcé mais pas encore achevé de revanche pour le film de Justine Triet. Boudé par le Centre national du cinéma qui lui avait préféré la Passion de Dodin Bouffant, Anatomie d’une chute a réussi un come-back bluffant pour s’installer dans le gratin hollywoodien. Retour sur ce chemin de traverse.


21 mai 2023

Le coup de foudre : «Anatomie d’une chute», couple et blessures

Présenté à Cannes, le film séduit Libé. On y salue une œuvre qui «s’impose dans le barnum de la compétition grâce à sa ligne claire et sa calme évidence». Après Victoria et Sibyl, Justine Triet signe avec Anatomie d’une chute «un film passionnant et limpide» qui a remporté la palme d’or de cette 76e édition. Lire la critique


27 mai 2023

Au Festival de Cannes, on se pâme pour la palme

Libé est content et veut le faire savoir : «Ruben [Östlund], tu nous as bien eus, tout est pardonné ! Complètement dingue, un miracle, on l’avait demandé et on l’a eu. Justine Triet et son Anatomie d’une chute décrochent la récompense suprême. Soit très exactement le film le plus honnête, brillant et bouleversant de cette édition souvent brouillonne et désaccordée dans ses propositions de cinémas les plus hétérogènes, entre vieux briscards et gestes conceptuels.» Lire notre compte-rendu du palmarès

La palme d’or d’une main, un uppercut à la réforme des retraites de l’autre

Auréolée de prestige, Justine Triet sort des chemins du cinéma pour discuter politique. Elle salue d’une part «une protestation historique extrêmement puissante et unanime de la réforme des retraites», et critique le gouvernement d’autre part. D’abord en regrettant que ce mouvement ait été «nié de façon choquante». Enfin en dénonçant un «schéma de pouvoir dominateur, de plus en plus décomplexé», qui concourt à «la marchandisation de la culture». De quoi «estomaquer» la ministre de la Culture, présente ce soir-là. Lire l’article


28 mai 2023

Contre Justine Triet, la macronie dans les pas de Laurent Wauquiez

En répondant aux critiques de la réalisatrice française primée à Cannes, la ministre de la Culture est dans son rôle. En revanche, dire qu’on devrait la fermer parce qu’on reçoit des subventions publiques est un réel danger démocratique. Lire notre billet


29 mai 2023

Polémiques autour du discours de Justine Triet : anatomie d’une lutte

En alertant sur les menaces qui pèsent sur la part du cinéma qui prend le plus de risque, la cinéaste palmée d’or a mis le feu au tapis rouge et a été couverte d’insultes sur les réseaux sociaux. Une sinistre offensive qui ne doit pas éclipser la beauté clairvoyante du film récompensé. Notre billet


18 août 2023

Justine Triet, la palme après la tempête

Complexe dans ses films, sophistiquée dans ses propos, la cinéaste, palme d’or du dernier Festival de Cannes, a défrayé la chronique dans son bras de fer avec la ministre de la Culture. Trois mois après la controverse, la sortie d’Anatomie d’une chute en salles confirme son rôle éminent dans le renouvellement de générations, de genres et de talents en France. Lire notre article


Justine Triet et Sandra Hüller : «“Anatomie d’une chute” parle de cette utopie qu’est l’égalité dans le couple»

La cinéaste et la comédienne, révélée par Toni Erdmann, évoquent un tournage où elles ont traqué le naturel et pourchassé les clichés, creusant jusqu’au vertige le rapport de rivalité homme-femme au cœur du récit. Lire l’interview


22 septembre 2023

Snobé pour les oscars par le CNC : une décision politiquement chargée

Le choix de la Passion de Dodin Bouffant pour représenter la France lors de la cérémonie américaine fait l’effet d’un retour de bâton contre la pressentie Justine Triet. Traduisant un contexte à vif sur l’exception culturelle française. Notre billet


8 janvier 2024

Golden Globes : «Anatomie d’une chute», héraut malgré lui

Le film de Justine Triet a reçu deux trophées à Los Angeles le 7 janvier. Il continue ainsi son parcours météorique, accompagné d’une aura d’objet honni de la macronie qui tend parfois à éclipser ses qualités artistiques. Lire l’article


12 janvier 2024

Qui a décidé de ne pas choisir le film pour représenter la France aux oscars ?

Anatomie d’une chute avait été boudé par les membres de la commission de nomination du CNC qui lui ont préféré la Passion de Dodin Bouffant pour concourir à l’oscar du meilleur film international. La réalisatrice Justine Triet avait ironisé sur une décision prise par «quatre personnes dans un bureau». Notre Checknews


23 janvier 2024

Oscars : «Anatomie d’une chute» nommé dans 5 catégories, dont meilleur film

La palme d’or est nommée à la plus prestigieuse récompense américaine du cinéma, le 10 mars. Et ce alors qu’il n’avait pas été sélectionné par le milieu du cinéma pour représenter la France dans la catégorie meilleur film étranger. «La passion de Dodin Bouffant» n’a, lui, pas été retenu.