C’était en février 2024. La Cour des comptes publiait un rapport corsé sur la gouvernance de la Cinémathèque française. A l’issue d’un audit approfondi, elle faisait état de statuts associatifs «obsolètes», inaptes à ce que l’institution, subventionnée à hauteur de 20 millions d’euros par an par le Centre national du cinéma et de l’image animée «[mène] à bien ses projets patrimoniaux». Elle pointait aussi la situation «d’entre-soi» d’une organisation régie par des professionnels prompts aux conflits d’intérêts, et préconisait un renforcement du rôle de l’Etat.
Dont acte : la maison cinéphile, dirigée par Frédéric Bonnaud depuis 2016, annonce mercredi 15 octobre l’adoption de nouveaux statuts avec «une gouvernance modernisée, paritaire et intégrant l’Etat» : le CNC dispose désormais d’une voix au conseil d’administration, sur les 19 personnalités qui y siègent. C’est la plus importante réforme de la Cinémathèque française depuis 2003.
Statut d’association loi 1901
S’ajoutent une nouvelle charte de déontologie et un impératif