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Changement

Après le rapport de la Cour des comptes, la Cinémathèque française réforme sa gouvernance

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Pour la première fois depuis 2003, l’institution modernise ses statuts, avec un rôle de l’Etat renforcé et des avancées sur la déontologie et la parité, a-t-elle fait savoir mercredi 15 octobre. Sans céder sur son indépendance, salue le directeur Frédéric Bonnaud.

Les changements annoncés mercredi 15 octobre sont la plus importante réforme de la Cinémathèque française depuis 2003. (Pierre Verdy/AFP)
ParSandra Onana
Cheffe de service adjointe - Culture
Publié le 15/10/2025 à 19h48

C’était en février 2024. La Cour des comptes publiait un rapport corsé sur la gouvernance de la Cinémathèque française. A l’issue d’un audit approfondi, elle faisait état de statuts associatifs «obsolètes», inaptes à ce que l’institution, subventionnée à hauteur de 20 millions d’euros par an par le Centre national du cinéma et de l’image animée «[mène] à bien ses projets patrimoniaux». Elle pointait aussi la situation «d’entre-soi» d’une organisation régie par des professionnels prompts aux conflits d’intérêts, et préconisait un renforcement du rôle de l’Etat.

Dont acte : la maison cinéphile, dirigée par Frédéric Bonnaud depuis 2016, annonce mercredi 15 octobre l’adoption de nouveaux statuts avec «une gouvernance modernisée, paritaire et intégrant l’Etat» : le CNC dispose désormais d’une voix au conseil d’administration, sur les 19 personnalités qui y siègent. C’est la plus importante réforme de la Cinémathèque française depuis 2003.

Statut d’association loi 1901

S’ajoutent une nouvelle charte de déontologie et un impératif