Sous les lettres rose bonbon de son générique et les «viva Las Vegas» hululés par un crooner de pacotille, des meneuses de revues zombifiées bectent de pauvres hères hypnotisés par leur machine à sous, une «soccer mom» endiablée allume des monstres au M16 tandis qu’un Musclor noir opère à la disqueuse. Avant que l’armée ne règle tout d’un coup de napalm. Dans un clip introductif d’une quinzaine de minutes tout en surenchère, Zack Snyder sème le chaos, le résout en exfiltrant quelques survivants et transforme la ville en prison à ciel ouvert. Surtout, il pose le fait qu’Army of the Dead est un film «aware», pour reprendre une terminologie jeanclaudevandamienne qui semble de rigueur, conscient de n’être qu’un divertissement noyé dans un genre exsangue depuis belle lurette. Cinéaste du mash-up, créateur d’objets infatués et kitshs (300, Sucker Punch), Snyder pioche dans tous les sens, mêlant zombies, film de casse et de commando, dans l’espoir que de la friction surgissent quelques étincelles.
Tête de chou sur une montagne de muscles
Fraîchement rescapé d’un chaos qui lui a coûté sa femme et l’estime de sa fille, le cuistot Scott Ward (Dave Bautista) rumine en silence lorsqu’il est approché par un énigmatique milliardaire qui lui propose des mille et des cents s’il met sur pied une opération pour récupérer le contenu d’un coffre-fort en pleine zone de quarantaine. En moins de quarante-huit heures, puisque le président américain a prévu un feu d’artifice nucléaire pour la fête nationale. Scot